Couvrez ce sein que je ne saurais voir...
Mais ce n’est pas fini. La publicité est un grand moment de la télévision américaine. Une petite coupure toutes les 10 minutes, c’est le rythme habituel. Tellement bien calculé d’ailleurs qu’elle vient couper la scène décrite précédemment ! Ou encore la séquence de l’accident au début de Destination Finale. Très logique.
C’est dans ce film d’ailleurs que j’ai observé une autre pratique télévisuelle américaine. Je savais qu’ils n’aimaient pas les jurons, mes colocataires n’en utilisent jamais, au grand jamais, mais tout de même. Ce film raconte l’histoire d’un groupe de jeunes qui tentent de déjouer les plans de la mort. Le mot important est « jeunes ». Car ils ont une tendance, fâcheuse pour le petit écran, à jurer à tout bout de champs. « Get that fucking car out of here… What the fuck are you doing… etc ». Vous avez compris l’idée. Problème : il ne faut surtout pas que ces mots grossiers arrivent aux oreilles du télespectateur. Solution : gommer les jurons ! Encore faut-il que cela soit bien fait. Car non seulement vous pouvez les lire sur les lèvres des comédiens, mais, là où cela devient ridicule, c’est que seule la voyelle est gommée. Vous entendez donc beaucoup de « F-K » dans ce film. Bizarre comme mot ! Mais très normal aux oreilles américaines, puisque ma colocataire ne bronche pas.
Est-ce cela, le puritanisme américain ? En tous cas, cela ne les gêne pas pour programmer des divertissements où les blondes siliconées prennent des douches plutôt sexy, posent de manière indécente ou tiennent d’autres propos autrement plus choquants. Tiens mais… ont-ils oublié d’en gommer les voyelles ?
M.S.